
La championne olympique de descente Lindsey Vonn – première Américaine à avoir jamais accompli cet exploit- est une inconditionnelle de Roger Federer. Une passion qui valait bien un détour par la Porte-d’Auteuil. Et une interview sur rolandgarros.com.
>>> english version <<<
Jouez-vous au tennis ?
Oui. Je n’ai pas un niveau extraordinaire mais j’adore ça, je m’amuse beaucoup à y jouer et à en regarder aussi.
Vous avez commencé jeune ?
Non, non! (rires) Mais j’ai eu très tôt l’habitude de regarder le tennis à la télé. Disons que j’ai vraiment commencé à y jouer il y a cinq ans.
Vous parliez à l’instant de regarder tous les tournois majeurs à la télévision… même Roland-Garros et sa terre battue ocre très exotique pour les Américains ?
Oui, bien sûr ! Mes parents ont toujours été des mordus de tennis. D’ailleurs, en fait, j’avais essayé de jouer quand j’étais petite, mais comme je n’étais pas très bonne, j’ai préféré continuer le ski… Mais j’ai toujours adoré regarder chacun des tournois du Grand Chelem. Roland-Garros compris !
Qui étaient vos idoles en tennis quand vous étiez enfant ?
(Sans hésitation) Andre Agassi. J’ai toujours adoré le voir jouer. Et Pete Sampras. Ils ont toujours été mes préférés…jusqu’à ce que Roger arrive! Comme pour Pete, j’ai toujours aimé son style. Mais en-dehors du court, ils sont complètement différents ! Je ne saurais pas expliquer, mais chez ces trois joueurs-là, j’ai toujours perçu quelque chose qui m’a profondément attirée vers le tennis et m’a rendue totalement fan de tennis.
Avez-vous eu l’occasion de rencontrer Andre Agassi ou Pete Sampras ?
Je n’ai jamais rencontré Pete, mais Andre et sa femme–Steffi, donc!- plusieurs fois en revanche.
Quel est votre meilleur souvenir lié à Roland-Garros ?
En fait, j’étais là en 2009 quand Roger a gagné (sourire). Cela reste mon meilleur souvenir : le voir s’imposer comme ça sur une surface qui n’est pas sa préférée, c’était à la fois beaucoup de plaisir et l’impression d’assister à un moment historique.
Depuis plusieurs jours sur Twitter, vous partagez votre enthousiasme de venir à Roland-Garros…
C’est sûr ! D’habitude, j’essaie d’aller à Wimbledon chaque année mais cette fois, comme je ferai très certainement un tour aux Jeux olympiques, je n’irai pas à Wimbledon. Donc… il fallait absolument que j’aille sur un autre tournoi du Grand Chelem ! (sourire) Et il se trouve que ce mois-ci, je m’entraîne en Autriche, donc j’ai pensé que le timing était parfait pour venir ici.
Et vous aviez l’air particulièrement excitée à l’idée de rencontrer Roger et d’aller voir Rafa au bord du court…
Oh oui ! Je suis allée voir Rafa à l’entraînement ce matin (samedi) et ensuite, j’ai eu la chance de parler avec Roger. Malheureusement, je ne pouvais venir à Roland-Garros que samedi, du coup, je ne le verrai pas en match aujourd’hui. Mais j’ai pu le voir taper un peu et lui dire bonjour alors, ça valait vraiment le coup d’effectuer le voyage!
Qu’appréciez-vous particulièrement dans l’atmosphère de Roland-Garros ?
Je ne suis encore jamais allée à l’Open d’Australie, mais chaque tournoi du Grand Chelem est unique à sa façon, chacun possède sa propre énergie. À Roland-Garros, c’est très authentique, très français. On mange incroyablement bien, c’est bien plus calme qu’à New York (rires) et très accueillant.
Retrouvez-vous des similitudes entre le ski et le tennis ?
Oui, je le pense vraiment. Sur le plan mental ,notamment. En ski comme au tennis, il s’agit d’avoir confiance en ses capacités, de rester offensif ou d’être capable de gérer la pression. Quand on sert pour le match ou que l’on doit faire face à une balle de break, il faut rester très solide dans la tête. Au ski, c’est pareil, si sur la première course, vous vous plantez, il faut avoir la force de revenir. Au niveau de la confiance en soi, je m’inspire énormément de tout ce que Roger a été capable d’accomplir dans sa carrière. De son extraordinaire force mentale. Il est resté n°1 mondial si longtemps ! Cela a été pour moi une très grande source d’inspiration. D’autant que pendant toute cette période, il n’avait pas d’entraîneur…
Même après tout ce que vous avez-vous-même accompli dans votre carrière sportive, vous arrivez encore à admirer d’autres sportifs ?
Bien sûr. Il y a beaucoup de sportifs que j’admire. Et j’en tire beaucoup de motivation. Regarder d’autres avoir du succès donne envie d’en avoir à son tour. Des gens comme Roger, mais aussi Djokovic, Sharapova ou les sœurs Williams, chacun avec leur personnalité et leurs victoires, m’inspirent en permanence.