Roger Federer parle mode et shopping

A la veille du début de l’US Open, dernier grand chelem de la saison, voici une interview de Roger Federer réalisée par le Crédit Suisse, l’un de ses sponsors. Federer y parle notamment de son goût pour le shopping et la mode ainsi que du style qu’il imprime à la collection de sport RF de Nike (english version).

La Fédération internationale de tennis a-t-elle établi des règles concernant la tenue des joueurs ?
Concernant le type de vêtement ou les couleurs, non, seule la taille des logos des sponsors est définie de façon précise. Pendant les JO ou la Coupe Davis, il faut aussi que le nom du pays ou un drapeau soit visible.

Avez-vous une couleur préférée ?
Pour mes tenues, j’aime porter des couleurs franches, classiques, comme un beau rouge ou un beau bleu. De temps en temps, j’aime aussi les couleurs extravagantes, comme le jaune fluo ou l’orange fluo. Chaque année, je porte environ une douzaine de tenues différentes. Il m’arrive deux à trois fois de prendre le risque de choisir une couleur un peu plus osée. Sinon, ma devise, c’est: un style classique, sobre, avec de belles couleurs et de jolis détails.

Et question matières ?
Pour mes T-shirts et mes vestes, j’aime les matières les plus naturelles possibles. Mais pour le court, le savoir-faire de mon équipementier joue à plein. Il est important que les T-shirts restent les plus légers et secs possibles, mais pas à n’importe quel prix. Je dois me sentir bien dedans. Je peux changer de T-shirt aussi souvent que je le souhaite pendant un match.

Le T-shirt que vous portez sur un court est-il exactement le même que celui que l’on trouve en boutique ?
Tout à fait. C’est exactement le même.

Il semble que vous portiez toujours deux paires de chaussettes en tournoi. Pourquoi donc ?
Pour être franc, je ne sais plus vraiment pourquoi j’ai commencé à le faire il y a dix ans. C’est sûr que deux paires, c’est un peu plus doux pour les pieds. Surtout quand le match est équilibré et que je suis pendant quatre à cinq heures sur le court, j’ai l’impression que cela m’apporte un meilleur amorti. En tout cas, c’est devenu une habitude aujourd’hui.

Seriez-vous perturbé si vous deviez jouer un match important avec une seule paire de chaussettes ?
Non, pas du tout. Je m’entraîne de temps à autre avec une seule paire. Mais, d’une manière générale, les pieds sont très sollicités au tennis. Il faut donc accorder une attention particulière aux soins et au choix des chaussures et des chaussettes.

Dans la vie de tous les jours, j’imagine que vous portez principalement des vêtements de sport que vous fournit votre équipementier. Accordez-vous de l’importance à vos autres tenues ?
J’aime beaucoup le shopping. Je m’intéresse aussi à la mode. Au début de ma carrière, je n’y connaissais pas grand-chose. Au bout d’un moment, j’ai compris que je ne pouvais pas porter toujours le même costume aux soirées de gala et que je devais porter ces vêtements formels avec beaucoup plus de naturel. Pendant un temps, je n’ai donc plus porté que des tenues élégantes pour sortir dîner. Rapidement, j’ai pris du plaisir à bien m’habiller et à m’acheter de jolis habits. Aujourd’hui, il est aussi naturel pour moi de porter un costume qu’un survêtement.

Avez-vous une tenue préférée qui vous rappelle de bons souvenirs ?
Il y en a un certain nombre. Je n’oublierai jamais la première tenue noire que j’ai portée lors de l’US Open de 2007, au moment du lancement de la ligne RF. Je voulais marquer le coup. J’étais vêtu de noir de la tête aux pieds, pour la première fois. J’ai aussi beaucoup aimé les vestes et les cardigans spécialement créés pour Wimbledon.

Gardez-vous les tenues que vous portiez lors de vos grandes victoires ?
Bien sûr. J’en ai une belle collection. Mais il n’est pas question pour moi de cultiver un sentiment de nostalgie. J’envisage plutôt de les revendre aux enchères pour une bonne cause.